Une de mes étudiantes me questionnait récemment sur le traitement du diabète en Ayurvéda. L’Ayurvéda propose des méthodes naturelles (diététique, hygiène de vie, phytothérapie…) pour rééquilibrer le taux de glucose dans le sang. Le diabète est l'un des problèmes de santé les plus courants mais dont ne se préoccupe que peu. Un mode de vie en accord avec notre constitution associé à une bonne alimentation peut nous aider à contrôler l'augmentation du taux de glucose dans le sang et ainsi prévenir d’éventuelles complications.
La question la plus fréquemment posée par une personne diabétique à un praticien en ayurvéda est : « Existe-t-il des médicaments ayurvédiques contre le diabète ? ». De nombreuses personnes consultent un praticien en ayurvéda à un stade où leur taux de glucose sanguin ne cesse d’augmenter malgré la prise régulière de médicaments ; d'autres dès qu’un diagnostic de diabète est posé par la médecine conventionnelle. Ces personnes recherchent des solutions alternatives et naturelles pour réduire leur taux de glucose sans avoir à prendre de médicaments chimiques. Elles craignent d’avoir à prendre des médicaments toute leur vie si elles commencent un tel traitement. Le diabète n’est cependant pas un motif de consultation très fréquent. Certaines personnes se dirigent vers l’Ayurvéda car elles pensent que les remèdes ayurvédiques sont dénués d’effets secondaires. D’autres se tournent vers l’Ayurvéda dans l’espoir d’éviter les injections quotidiennes d’insuline.
Que dit l’Ayurvéda à propos du diabète ?
L'Ayurvéda est une science médicale ancienne qui remonte à plus de 5000 ans. Les manuels classiques d'Ayurvéda comme la Charaka Samhita, la Sushruta Samhita , l’Ashtanha Hridaya… mentionnent divers troubles de la santé classés en de nombreuses catégories. L’une d’entre elles appelée Prameha (un groupe de troubles du système urinaire caractérisé par de fréquentes mictions anormales) est l’une des catégories qui figure parmi les « huit maladies terribles ». Les symptômes du Prameha sont semblables à ceux du diabète. Le mot Prameha vient du sanscrit « Mih – Ksarane » qui signifie faire passer de l'eau ou de l'urine. Le préfixe « Pra » représente l’excès à la fois en fréquence et en quantité. Par conséquent, le terme « Prameha » signifie des urines excessives en quantité et en fréquence.
Les symptômes globaux décrits pour les Pramehas sont :
Prabhuta Mutrata - Émission excessive d'urine
Avila Mutrata - Turbidité de l'urine (urine trouble, pas claire)
Selon la médecine conventionnelle moderne, les symptômes courants du diabète sont les suivants :
Urines fréquentes
Sensation de soif fréquente
Sensation d’avoir très faim, même après avoir mangé
Extrême fatigue
Vision trouble
Plaies qui mettent longtemps à cicatriser
Perte de poids, même en mangeant plus (pour le diabète de type 1)
Sensation de picotement ou d’engourdissement, ou douleurs dans les mains et/ou les pieds (pour le diabète de type 2)
Il existe donc des similitudes entre les symptômes décrits pour les Pramehas et ceux du diabète.
Comment les médicaments ayurvédiques agissent-ils contre le diabète ?
Selon l'Ayurvéda, tout ce qui existe dans l’univers est formé de 5 éléments (Ether, Air, Feu, Eau, Terre) en proportions variables. Ce sont les Pancha Mahabutas. Le corps humain est donc également composé de ces Pancha Mahabutas et les Doshas (humeurs biologiques, énergies) sont des aspects fonctionnels de ceux-ci. De l’état des Doshas dépend la santé. S’ils sont équilibrés en un individu, celui-ci est en bonne santé, mais s’ils sont déséquilibrés, celui-ci tombera malade. Nous avons tous trois Doshas en nous Vata, Pitta et Kapha. Chaque Dosha est composé de 2 des Pancha Mahabutas :
Vata Dosha : Air et Ether
Pitta Dosha : Feu et Eau
Kapha Dosha : Terre et Eau
Il existe en tout 20 types de Pramehas définis en fonction du Dosha le plus impliqué (10 pour Kapha, 6 pour Pitta et 4 pour Vata). Les signes et symptômes de ces vingt types de Pramehas sont variés et nous renseignent sur l’origine doshique du trouble.
Etudions maintenant les signes et les symptômes du diabète. Le traitement va dépendre du type de Pramehas et inclue divers médicaments, des procédures purificatrices comme le Panchakarma, un régime alimentaire spécifique, une hygiène de vie adéquate, etc…
Comme dit plus haut, la maladie est causée par un déséquilibre des énergies que représentent les Doshas. La plupart du temps, le diabète est décrit comme un déséquilibre de Kapha, l’énergie de cohésion qui existe au sein de l’organisme.
Chaque Dosha, lorsqu'il augmente, vicie les différents tissus corporels (Dhatus) et conduit aux 20 types de Pramehas. Selon le Dosha qui pénètre les voies urinaires, le déséquilibre observé au niveau des urines est différent.
En généralisant, on peut dire que les Pramehas sont un groupe de troubles de la santé qui comprend toutes les anomalies urinaires.
Les anciens savants ayurvédiques ont établi qu’il existe 10 types de Pramehas de types Kapha, que l’on peut guérir, 6 types de Pramehas de type Pitta, que l’on peut gérer, et 4 types de Pramehas de type Vata, qui sont incurables.
Les catégories de Pramehas en fonction des Doshas sont définies en fonction de la couleur, du goût et de l'odeur de l'urine. Par exemple, dans les Kaphaja Pramehas (de type Kapha donc), l'urine est caractérisée par une couleur blanche, un goût sucré, un toucher froid et une odeur de chair. Dans les Pittaja Pramehas, l’urine peut être de couleur noir, jaune foncé, bleu ou rouge, a un goût salé, et peut avoir l’odeur du sang. Dans les Vattaja Pramehas, l’urine est caractérisée par une couleur grise ou rouge, et peut sembler trouble et/ou grasse.
Dans la Charaka Samhita, il est dit que les Pramehas mènent aux symptômes suivants :
Les cheveux s’emmêlent,
Présence d’un goût sucré dans la bouche,
Engourdissement et sensation de brûlure dans les mains et les pieds,
Sensation de sécheresse dans la bouche, le palais et la gorge – Soif,
Léthargie ou paresse,
Augmentation de la production de déchets corporels (selles, urines, transpiration, cerumen, smegma, …) et adhérence de ceux-ci au niveau des différents orifices,
Sensation de brûlure dans diverses parties du corps,
La peau et l’urine attirent les insectes,
Anomalies des urines,
L'urine sent la chair crue,
Sommeil excessif et somnolence tout au long de la journée.
Corrélation entre Médecine Moderne et les 20 Pramehas
A. Les Kaphaja Pramehas
Udakameha – L’urine est semblable à l'eau, c’est le stade pré-diabétique qui provoque une diminution de la réabsorption de l'eau ainsi que de la déshydratation.
Ikshumeha – L’urine a des caractéristiques similaires au jus de canne à sucre. Il s’agit toujours d’un stade pré-diabétique. Une résistance hépatique à l’insuline empêche le foie de métaboliser correctement le glucose. On retrouve alors du sucre dans les urines.
Sandrameha et Sandraprashadhameha – L’urine est de faible densité et présente une couche transparente en surface. L’urine se décompose en couches : une couche supérieure de chylomicrons, une couche intermédiaire riche en protéines et une couche inférieure qui contient des caillots de fibrine et des débris cellulaires. Il s’agit d’un étape intermédiaire entre le stade pré-diabétique et le stade diabétique. Les reins sont touchés.
Sura Meha – L’urine a l’aspect d’une préparation alcoolique jaunâtre. La surface est claire et le fond plus trouble.
Lalameha – L'urine est visqueuse. Il y a présence d’une mousse blanchâtre épaisse dans l'urine (albuminurie).
Shuklameha – L’urine est de couleur blanche. Il s’agit d’un stade évolutif du diabète de type 2.
Shanaimeha – Le débit urinaire est réduit et la fréquence des mictions augmente. C’est un stade du diabète qui implique une néphropathie avancée.
Sitameha – L'urine est froide. La personne a des mictions fréquentes qui sont très riches en glucose. C’est un stade qui implique une sévère insuffisance rénale. On retrouve alors une substance ammoniacale dans les urines.
Sukrameha – Néphropathie diabétique autonome conduisant à une éjaculation rétrograde du sperme.
Sikatameha – L’urine est semblable au sable.
B. Les Pittaja Pramehas (stades infectieux et inflammatoires du diabète)
Ksharameha – Le pH urinaire augmente à cause d’une infection urinaire.
Kalameha – L’urine est de couleur noire. Elle est hautement concentrée en raison de la déshydratation.
Nilameha – L’urine a un goût acide et est de couleur bleu, ce qui indique une infection bactérienne des voies urinaires.
Raktameha – L'urine est de couleur rouge, a un goût salé et une odeur de poisson cru. Il y a un peu de sang dans les urines (hématurie microscopique).
Manjishtameha – L’urine a une odeur de la chair crue et sa couleur est semblable à celle du jus de Manjishta. Il y a beaucoup de sang dans les urines (hématurie macroscopique) à cause d’une infection des voies urinaires.
Haridrameha – L’urine a un goût piquant et la couleur du curcuma.
C. Les Vataja Pramehas
Vasameha – Lipidurie (présence de lipides dans les urines).
Majjameha – Présence de moelle osseuse dans les urines.
Hastimeha – Acidocétose diabétique.
Madhumeha – Diabète type 1.
C’est particulièrement ce dernier type, Madhumeha, qui signifie « maladie de l'urine sucrée », qui nous intéresse. Lorsque notre glycémie dépasse un certain seuil, le glucose se répand dans les urines et peut y être détecté. Ceci est provoqué par un déséquilibre du métabolisme appelé « Dhatu Paka Janya Vrikritti », lui-même lié à un feu digestif (Agni) trop faible.
Dans la Sushruta Samhita, il est mentionné deux grands types de Pramehas :
Les Sahaja Pramehas, qui sont héréditaires,
Les Apathyanimittaja Pramehas, qui sont acquis.
Les Sahaja Pramehas sont donc présents dès la naissance. Ils sont d’origine génétique et considérés comme incurables dans la Charaka Samhita.
Les Apathyanimittaja Pramehas sont ceux qui surviennent suite à un régime alimentaire (Ahara) et à un mode de vie (Vihara) inappropriés.
Leurs symptômes sont les suivants :
1. Pour les Sahaja Pramehas (héréditaires) :
Krisha – La personne est asthénique,
Rauksha – Sa peau est sèche,
Alpashi – Elle mange peu,
Bahu Pipasa – Elle a souvent très soif,
Parisaranasila – Elle est agitée et bouge sans cesse.
2. Pour les Apathyanimittaja Pramehas (acquis) :
Sthula – La personne est en surpoids,
Bahuasi – Elle mange beaucoup et souvent,
Snigdha – Sa peau est grasse,
Sayyasanasvapnasila – Elle aime être assise et beaucoup dormir.
Comme dit plus haut, il existe 3 pronostics possibles
Les Sadhya Pramehas, dont on peut guérir : sont les Kaphaja Pramehas et les Apathyanimittaja Pramehas en général,
Les Yapya Pramehas, dont on peut gérer les symptômes : sont les Pittaja Pramehas en général,
Les Asadhya Pramehas, qui sont incurables : sont les Vataja Pramehas et les Sahaja Pramehas en général.
Focus sur Madhumeha, le Diabète de Type 1
Madhumeha fait partie des Vataja Pramehas. On le retrouve appelé Kshoudrameha dans la Sushruta Samhita, Kshoudra étant synonyme de Madhu, le miel. Ce trouble est considéré comme le stade avancé des Pramehas.
Dans Madhumeha, la couleur et le goût de l'urine sont semblables à celles du miel. Il est dit que : « Si Prameha n'est pas traité correctement ou pas traité à temps, il évoluera en Madhumeha. »
Classification de Madhumeha
Selon les textes classiques ayurvédiques, Madhumeha se divise en deux types principaux :
Avritajanya Madhumeha : dû à l'obstruction de Vata par Kapha et Pitta,
Dhatukshayajana Madhumeha : causé par l’aggravation de Vata lié au déperissement des tissus corporels (Dhatus).
Comment Naissent les Pramehas (Pathogenèse) selon l’Ayurvéda ?
Les Pramehas, bien qu'ils soient dus à l’origine à un déséquilibre de Kapha, peuvent par la suite impliquer les 3 Doshas. L'utilisation prolongée d’aliments Kaphogènes et un mode de vie propice à l’augmentation de Kapha augmentent sensiblement ce Dosha.
Ce Kapha vicié interagit avec les tissus les plus aqueux (Rasa – la lymphe, Rakta – le sang, Meda – le tissu adipeux…) et se déplace jusqu’à la vessie où il produit Prameha.
Qu’est-ce qui Provoque les Pramehas ?
La nourriture, les boissons et le mode de vie qui permettent l’excès de tissu adipeux, les urines et Kapha sont les principaux facteurs causaux des Pramehas.
Il est dit que le Dosha Kapha est augmenté par la consommation excessive d’aliments et de boissons sucrés, acides, salés et gras, la consommation excessive d'aliments lourds à digérer, visqueux, froids, des céréales fraîchement récoltées, l’alcool, la consommation de viandes des marais (ex : canard), le jus de canne à sucre, le Jaggery (sucre complet), le lait, s'asseoir longtemps au même endroit, dormir trop et trop tôt… Tout ceci peut déclencher la pathogenèse des Pramehas.
Comment Diagnostiquer les Pramehas ?
Les Pramehas peut être diagnostiqués à travers leurs pré-symptômes, signes et symptômes, comme décrits dans les textes ayurvédiques.
Aujourd'hui, grâce aux progrès technologiques dans le domaine médical, on peut détecter le diabète à un stade précoce par des analyses de sang et d'urine. Un bilan de santé régulier peut empêcher un diagnostic de diabète accidentel.
Il est donc conseillé aux personnes qui ont des antécédents familiaux de diabète, un mode de vie sédentaire, et qui ne pensent pas se nourrir des plus sainement de faire des tests médicaux régulièrement.
En Quoi Consiste l’Examen Ayurvédique ?
Les textes ayurvédiques disent qu'il faut d'abord diagnostiquer correctement la maladie pour ensuite réfléchir au traitement. Afin de diagnostiquer correctement la maladie, l'Ayurvéda mentionne huit types d'examens (Parikshas) : diagnostic du pouls, examen d'urine, examen des selles, diagnostic de la langue, examen de la parole, diagnostic par le toucher, examen visuel et diagnostic morphologique.
Toutes ces investigations permettent d'identifier la nature de la maladie, l'état et le stade de la maladie, la prédominance du ou des Doshas impliqués…
Quel est le Traitement Ayurvédique des Pramehas et du Diabète ?
Comme nous l’avons vu, les trois doshas sont impliqués dans les Pramehas et dans le dernier stade, Madhumeha, Vata est fortement aggravé. Donc, le traitement est en fonction du Dosha majoritairement aggravé.
Il est dit dans les Charaka et Sushruta Samhita que les personnes en surpoids devraient être traitées par des thérapies purificatrices (Shodana) et que les personnes les plus faibles devraient être traitées par thérapies de tonification (Bhrimhana).
Le traitement des Pramehas se base sur 3 axes :
· Alimentation (Ahara), nous détaillerons ce point plus loin,
· Hygiène de vie (Vihara), nous avons vu qu’un mode de vie sédentaire avec beaucoup de sommeil pouvait déclencher les Pramehas. Pour lutter contre ce facteur causal, les savants ayurvédiques ont préconisé la pratique de l’exercice physique régulier comme la lutte, l’équitation, la marche, …
· Remèdes/Phytothérapie (Oushadi), différentes plantes peuvent être utiles. :
Pour les Kaphaja Pramehas, décoctions au miel de : curcuma, Triphala, Musta, Guduchi et Amalaki notamment,
Pour les Pittaja Pramehas, décoctions au miel de : Vidanga et Arjuna notamment,
Pour les Vataja Pramehas, ghees médicinaux au : Neem, Amalaki et Arjuna notamment.
Le Panchakarma (5 procédures purificatrices typiquement ayurvédiques) peut être utile pour rééquilibrer les Doshas mais uniquement si le malade est assez fort puisque ce traitement est fortement réducteur.
D’autres méthodes thérapeutiques externes, comme les massages réalisés avec des poudres anti-Kapha, les exercices physiques intenses, ou le fait de rester éveillé la nuit aident à diminuer Kapha et sont donc bénéfiques pour lutter contre les Pramehas.
Quelles sont les Complications Possibles des Pramehas ?
Selon Charaka Samhita, les complications associées aux pramehas sont :
Thrishna – Une soif excessive
Atisara – De la diarrhée
Jwara – De la fièvre
Daha – Des sensations de brûlure
Daurbalya – De la fatigue
Arochaka – L’anorexie
Avipaka – Des indigestions
Putimamasa – La putréfaction des tissus musculaires
Pitaka – Des furoncles
Alaji – Des vésicules de couleur rouge ou blanche qui provoquent une intense douleur à la rupture
Vidradhi – Des abcès
Ce qui est appelé Pitaka (ou Pidaka) est corrélé aux furoncles et constituent l’une des complications des Pramehas. Ils sont de différentes couleurs et de différentes formes. Certains d’entre eux produisent de la fièvre et peuvent se gangréner. D’autres sont plus faciles à soigner.
Selon le Dosha majoritairement vicié, on utilisera différentes plantes en interne : Neem, Guggulu, Guduchi et Manjishta sont couramment utilisés pour traiter ce type de furoncles.
Quel est donc le Régime Alimentaire Approprié (Pathya) pour Lutter contre les Pramehas ?
Un régime alimentaire adéquat est essentiel pour lutter contre ces troubles de la santé.
En général un régime anti-Kapha est conseillé, notamment avec des plats préparés avec de la farine de maïs ou d’orge. Les aliments doivent être légers et très digestes, les matières grasses réduites (on peut utiliser un peu de ghee et d’huile de moutarde).
Un bon plat/remède peut être réalisé en faisant tremper une nuit de l’orge dans une décoction de Triphala. On sèche ensuite l’orge, on la réduit en poudre et on la torréfie. La substance obtenue doit finalement être régulièrement consommée avec du miel.
Cette farine d’orge torréfiée peut en outre être utilisée pour faire des crêpes (Dosas).
Que Faut-il Eviter pour ne pas Déclencher de Pramehas ?
Voici les principales choses à éviter pour ne pas provoquer de Pramehas :
Asyasukham – Il faut surveiller son alimentation et ne pas adopter un mode de vie sédentaire,
Swapana Sukham – Il ne faut pas trop dormir,
Dadhi – Ne pas consommer de lait fermenté (yaourts en particulier), surtout la nuit,
Paya – Ne pas trop consommer de lait et de produits laitiers,
Nava Anna – Ne pas consommer de plats réalisés avec des céréales fraîchement récoltées,
Nava Pana – Ne pas consommer de boissons fraîches,
Guda Vaikrita – Limiter la consommation de sucre, même complet,
Kapha Kruccha Sarvam – Eviter tous les aliments, toutes les boissons et toutes les activités qui augmentent Kapha.
Il est intéressant de noter que dans un autre texte classique de l’Ayurvéda, l’Ashtanga Hridaya, il est mentionné quelques conseils pour les personnes atteintes de Pramehas et qui n’auraient pas les moyens de s’offrir un traitement médicamenteux. Il leur est notamment conseillé de marcher sur une distance de plus de 1000km sans chaussure, ni parapluie… Il est aussi conseillé de creuser seul un étang ou de marcher avec un troupeau de vaches.
Ces pratiques montrent l'importance de mener une vie simple, voire austère, en évitant ce qui est luxueux et superficiel, tout en donnant beaucoup d'importance à l’activité physique.
Conclusion
Les Pramehas sont l’une des huit catégories de maladies dites terribles mentionnées dans l'Ayurvéda. Ils impliquent principalement les Mutravaha Srotas (système urinaire) et le Dosha Kapha.
Le diabète peut être comparé à l'un de ces Pramehas. Un traitement ayurvédique adéquat, comprenant une alimentation, une hygiène de vie et des remèdes adaptés, peut efficacement gérer ce trouble.
Bien sûr, il faut consulter un praticien en Ayurvéda pour savoir quoi faire précisément, et ce qui sera dit lors de cette consultation ne saurait remplacer tout avis et tout traitement médical.
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